Voici une année
exceptionnelle : douceur et humidité égale poussée de champignons.
Sommes-nous entrés dans une période plus chaude ? Alors, nous pourrions
voir apparaître des espèces habituellement plus méridionales, telle que,
espérons le, l'Amanite des Césars...
Nous sommes
troublés étonnés, parfois émerveillés par ces apparitions colorées, minuscules
ou géantes que nos randonnées nous révèlent. Car nous avons commencé par les
trouver sur notre chemin. Nous avons aussi fait la rencontre de champignons.
Ils font partie de notre culture : nous les photographions, nous les
admirons, nous voulons les... manger. Et là commence la nécessité d'identifier
pour ne commettre aucune imprudence. Voilà comment nous sommes devenus des
amateurs éclairés, sans plus.
Nos expositions
annuelles ont un sens. Nous disons à ceux qui nous rendent visite :
regardez ce que vous ne regardez pas, d'habitude ; apprenez la base :
ce qui est à coup sûr sans danger et ce qui peut empoisonner ; prenez
plaisir à admirer des formes très variées et non durables ; trouvez là
pourquoi la nature est si belle, si complexe et si fragile ; ne soyez pas
que des consommateurs ; soyez aussi des... contemplatifs ! Les
apprentis mycologues sont, peu ou prou des écologistes.
Peut-on faire un
pas de plus : oui. Certains de nous sont passés de l'observation curieuse
à la passion et, faute d'avoir fait les études qui font le mycologue de
profession, ils ne cessent d'élargir leur savoir et trient, classent,
recherchent, accumulent les images, partagent leurs connaissances.
Le seul fait que
le mycelium soit souterrain, oublié, caché, mais bien réel, sous nos pas, est
un mystère. Les 80 000 champignons ont un
mycélium, mais plus ou moins 10 000 seulement possèdent un sporophore visible.
Sur Wikipedia, on lit : « Ce qu'on appelle couramment champignon
n'est en fait que la fructification temporaire et visible, le sporaphore
(autrefois appelé carpophore), d'un organisme à caractère plus durable et plus
discret dont la structure habituellement filamenteuse constitue le mycélium Il
se présente souvent sous forme d'un pied (le stipe) portant un chapeau.
D'autres silhouettes de sporophores sont bien connues : en forme de petits
buissons (les clavaires), de langues sur le tronc des arbres (les fistulines),
de coupes (les pézizes),de sphères (les vesses de loup), etc... ».
Par la mycologie,
nous approchons un peu le mystère de la vie. Ils nous rappellent que l'homme ne
maîtrise pas tout (la plupart des champignons ne peuvent être cultivés). Ils
nous ouvrent les portes de l'art (par les exceptionnels jeux de formes et de
couleurs). Ils nous offrent des plaisirs (notamment gustatifs, si nous n'en
abusons pas).!
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