Dépendance, assurance, assistance...

Nul ne songe à dépendre d'autrui.
L'enfant comme le grand vieillard y est pourtant contraint.
La vie dépend de l'assistance qu'on reçoit à un moment ou à un autre.
Malades, nous sommes aussi dépendants, assistés.

Un sourd reproche couve : "plus ils vieillissent, plus ils nous coûtent".
Eh bien oui, vivre coûte et aider à vivre aussi.
Une société juste n'aide pas à vivre que ceux qui rapportent ?
L'assistance (mutuelle!) est la condition même de la dignité humaine.

Va-t-il falloir payer plus pour couvrir les frais de la dépendance ?
Pourquoi pas ! Mais de quelle dépendance va-t-il s'agir ?
D'entreprises de gériatrie ou de solidarité intergénérationnelle ?
Va-t-on payer pour "faire du fric" ou vivre mieux la fin de la vie ?

Ce qui se passe pour les retraites n'est pas sans inquiéter !
Il faudrait travailler plus parce qu'on vit plus longtemps !
Travailler, soit, mais pas pour enrichir autrui, pour servir... !
Être toujours plus utile, oui; être plus exploité, non !

Être en retraite sans être en retrait, disions-nous.
Tel est l'enjeu de société, à présent :
Vivre longtemps sans être une charge mal supportée,
Vivre longtemps comme une chance et non une malchance,

Assister, c'est seconder, protéger, soigner, accompagner...
C'est un beau mot et il est inquiétant qu'on le laisse se dévaluer !
On ne peut bien vivre sans assister : pas en spectateur, en acteur.
Le monde de centenaires qui vient a besoin d'assistance.

Retraites à la baisse pour tous ?

Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme (extrait).

Les réformes annoncées préparent un recul social d’une extrême gravité.
Le recul de l’âge légal à 62 ans et l’âge de la retraite à taux plein à 67 ans produirait une baisse des pensions, aggraverait les inégalités, notamment face à l’espérance de vie.
Les femmes compteraient une fois de plus parmi les principales victimes de ce nouveau dispositif. Les jeunes enfin seraient pénalisés dès la sortie des études par l’allongement du temps de travail de leurs aînés.

A cela s’ajoute le fait que la pénibilité comme phénomène global est niée ; seuls seraient pris en compte des cas d’usure individuelle immédiate et patente.

Inégale en son contenu, cette « réforme » est également injuste en son financement. En effet, celui-ci reposerait pour l’essentiel sur une ponction prélevée sur les salaires.

Pêchez mais ne mangez plus !

La consommation de poissons de la Seine et de l’Oise interdite.
(11/06/2010)

Par arrêté préfectoral daté du 11 juin, le préfet du Val d’Oise a interdit la consommation et la commercialisation de poissons pêchés dans la Seine, l’Oise et l’Esches. La préfecture justifie cette décision par la découverte de taux de contamination en dioxines et polychlorobiphényles de type dioxines (PCB-DL) supérieurs aux normes admises sur ces poissons. Une contamination dangereuse pour la santé humaine. La pratique de la pêche demeure cependant autorisée. L’arrêté d’interdiction restera en vigueur « jusqu’à ce qu’il soit établi par des analyses complémentaires favorables que ces mesures ne s’avèrent plus utiles à la maîtrise du risque pour la santé publique. »

http://www.vonews.fr/article_10190 ©vonews - Jun 2010

Participons au débat sur les retraites

Les 12 repères ci-dessous ne sont pas des vérités imposées mais des idées-force à discuter.

Repères pour que les retraites deviennent un temps de vie digne et partagé.

1 – Travaillons plus longtemps, si nous le voulons, si nous le pouvons, mais pas obligatoirement.

2 – Finançons les retraites par prélèvement sur tous les revenus, donc par l'impôt.

3 – N'obligeons pas ceux qui ont commencé à travailler plus tôt à travailler plus tard.

4 - Ne faisons pas du chômage une double-peine au moment de l'entrée en retraite.

5 – Faisons des retraites le symbole même de la solidarité inter générationnelle.

6 – Prélevons sur les retraites de quoi financer la grande dépendance.

7 – Ne faisons pas reposer le dispositif des retraites sur le seul salariat.

8 – Méfions-nous des calculs prédictifs : dans quelle société vivrons-nous dans trente ans ?

9 – Ne fixons pas un âge légal en-deça duquel on ne pourrait faire valoir ses droits à la retraite !

10 – Ne croyons pas que le niveau des retraites restera lié à la durée du temps de travail.

11 – Fixons un Revenu minimal vital dont puissent disposer tous les retraités.

12 – N'associons pas le débat sur les retraites à celui sur l'austérité actuelle.

Visite à la S.E.F.O

La Société des Eaux de Fin d'Oise, à Andrésy, est une petite entreprise de 35 salariés mais de grande importance dans la gestion des eaux de Conflans-Sainte-Honorine, Andréy, Maurecourt...

L'alimentation en eau potable est assurée par le Syndicat Intercommunal de Distribution d'Eau du Confluent (SIDEC) dont les ouvrages d'alimentation en eau potable sont exploités par affermage à la Société des Eaux de Fin d'Oise (SEFO) depuis 1894.

Il faut 2000 ans à une goutte d'eau venant de l'Ardenne pour parvenir là où l'on peut la puiser grâce à un forage albien

À Andrésy, huit forages pompent la nappe alluviale de l'Oise, à 20 mètres de profondeur. Cette ressource permet une protection des pollutions accidentelles de la rivière. Un forage d'une profondeur de 520 mètres, dans l'albien, produit également une eau de très bonne qualité.

Le SIDEC fournit plus de 4 000 000 de m3 d'eau, par an, à environ 60 000 habitants. Il est doté de 5 réservoirs de stockage et de 4 réservoirs en élévation. La production journalière moyenne s'établit de façon suivante : - importation de la SEDIF : 7 000m3, soit 350m3 par heure, - alluvions : 12 000m3, soit 500m3 par heure, - albien : 3 000m3, soit 100m3 par heure.

Ce dispositif peut être complété, en cas d’urgence, par des réseaux de secours qui viennent soit d’Eragny, soit d’Achères.

Précisons enfin que la SEFO est le producteur de l’eau et que ce rôle lui a été confié par une Délégation de Service Public approuvée par les communes membres du Syndicat Intercommunal de Distribution d’Eau du Confluent.

www.sefo-eau.com/

À la découverte d'une association amie.

Nous avons rencontré Gérard Renard, d'Éragny-sur-Oise. Il habite 24 la Challe Pourpre. C'est aussi le siège de l'association Enfants-Soleil, qui n'a pas de locaux. Il en est le Secrétaire national, chargé des projets avec Haïti.

Tel : 08 70 73 68 15
01 30 37 08 32
01 34 48 88 05

http://www.enfants-soleil.org/

Forte rencontre !

Ce n'est pas l'épouvantable et très meurtrier séisme de ce début d'année 2010 qui suffit à nous tourner vers Haïti! Gérard Renard explique que la misère n'a pas attendu le tremblement de terre pour meurtrir ce pays formellement indépendant depuis deux siècles et, de fait, livré aux appétits des profiteurs internationaux mais aussi locaux. Il insiste sur la nécessité d'engagements à long terme, au delà des émotions suscitées par le drame géant qui vient de survenir.

Sans nous précipiter, donc, vers une aide sans suite, nous allons, dans les mois à venir, examiner ce qui peut être engagé, modestement mais durablement, pour contribuer à la solidarité avec ce peuple auquel tout relie la France : l'histoire, la langue, la proximité des départements d'outre-mer, mais surtout notre attachement de citoyens du monde au sort de tous les Terriens qui souffrent.

La solidarité avec les enfants s'inscrit dans un contexte général à connaître. D'où l'intérêt aussi du Collectif Haïti de France :

www.collectif-haiti.fr

Le Collectif Haïti de France s’est fixé comme objectif de soutenir le processus de démocratisation en Haïti. Particulièrement attentif au respect des Droits de l’Homme depuis sa fondation, le Collectif Haïti de France développe aujourd’hui son activité dans deux directions principales :

• Stimuler la mise en réseaux des acteurs de la solidarité avec Haïti en France, et des associations adhérentes. Participer à une réflexion sur le partenariat.

• Sensibiliser à la défense des droits humains et au renforcement de la démocratie en Haïti. Poursuivre les actions de plaidoyer.
  

Le Collectif Haïti de France est indépendant de tout courant politique et composé de membres d’opinions différentes. Il rassemble des personnes qui ont comme point commun d’être engagées pour l’action en faveur d’Haïti.

La tajine aux coings

Sur une idée de Claudine Dubots.

Car il faut, dans ce monde de douleurs et d'angoisse, continuer à chercher des "petits bonheurs".

Ingrédients (pour 6 à 8 personnes) :
- 1,5 kg de viande (épaule et carré de côtelettes d'agneau ou jarret de veau)
- 1,5 kg de coings
- 2 gros oignons râpés
- 200 g de beurre
- 1 cuillère à café de poivre
- 1 à 2 doses de fleurs de de safran
- 1 cuillère à café de safran en sachet (poudre)
- 2 cuillères à soupe de sucre en poudre
- 5 cuillères à soupe de miel
- 1 cuillère à café de cannelle

Préparation :
Coupez la viande en morceaux de 150 g environ, mettez-les dans la cocotte, salez, poivrez, ajoutez le poivre, le safran, le beurre et l'oignon râpé. Couvrez d'eau et faites cuire à couvert en remuant de temps en temps et en ajoutant de l'eau si nécessaire.

Lorsque la viande est presque cuite, ajoutez le sucre et la cannelle, et lorsque la viande se détache bien des os, retirez-la de la cocotte.

Versez dans la cocotte les coings pelés et épépinés, coupés en deux ou en quartiers selon leur grosseur. Ajoutez le miel et laissez cuire à feu doux. Surveillez la cuisson des coings et retirez-les au fur et à mesure, lorsqu'ils sont cuits.

Laissez réduire le liquide de cuisson pour obtenir une sauce onctueuse et remettez d'un côté les quartiers de viande et de l'autre les coings. Laissez encore mijoter à petit feu une dizaine de minutes. Servez avec de la semoule.

Cuisson : 1h15

Source : http://www.marmiton.org/Recettes/Recette_tajine-aux-coings-et-au-miel-maroc_18619.aspx

Haïti, Terre martyre

Terre brune (1/3), terre verte ( 2/3). Environ 9 millions d'habitants de chaque côté.

Haïti ("la terre des hautes montagnes", Ayiti, en créole) est, après le Québec (Canada), le seul pays francophone d'Amérique du Nord. Avec la République dominicaine (de langue espagnole), Haïti constitue Hispaniola, l'île que découvrit Christophe Colomb, le 5 décembre 1492. C'est Richelieu qui enleva l'ouest de l'île aux Espagnols mais..., les mines d'or étaient à l'est !

Les Amérindiens, massacrés ou soumis à l'esclavage, finalement décimés par la maladie disparurent de l'île qui fut repeuplée, au cours du XVIe siècle par la traite négrière d'Afrique.

En 1790, Haïti s'appelait encore Saint-Domingue, et c'était la colonie la plus riche de toute l'Amérique grâce au commerce du sucre et à l'indigo. La révolte des esclaves conduisit la Révolution française à proclamer l'abolition de l'esclavage, en 1793. Toussaint-Louverture, gouverneur pour la France, rétablit la paix mais, en 1803, il fut démis de ses fonctions et déporté sur ordre de Napoléon Bonaparte!

Toussaint Louverture (1746-1803)

Pourtant, les troupes françaises furent défaites par les esclaves et, le 1er janvier 1804, l'indépendance était proclamée. Haïti est donc le premier pays au monde issu de l'abolition de l'esclavage. On le lui fit bien payer! En 1825, Charles X, tout en reconnaissant "l'indépendance pleine et entière d'Haïti," réclamait 150 millions de francs (or!) pour "dédommager les anciens colons" sous peine de reconquête militaire de l'île. Le président haïtien d'alors, Jean-Pierre Boyer, céda. La dette, ramenée à 90 millions de francs, n'a jamais été éteinte. Qualifiée "d'illégitime et odieuse", elle restait valide et Haïti en demandait le remboursement, en 2003 (deux cents ans après l'indépendance), soit, actualisée : 21,7 milliards de dollars!

Aujourd'hui, Haïti est l'un des pays les plus pauvres du monde avec 80% de sa population en-dessous du seuil de pauvreté. Le drame du 12 janvier attire l'attention de tous sur ce pays-martyr. Que n'avons-nous, plus tôt, aidé cet État surexploité, déforesté, surpeuplé, constitué souvent de bidonvilles, à l'habitat fragile? Le malheur n'eut peut-être pas pris ces proportions géantes!

Le séisme, d'intensité 7 sur l'échelle de Richter, aura été affreusement meurtrier.