vendredi 11 septembre 2009

La maladie du marronnier


Cameraria orhidella est un papillon qui s'en prend aux feuilles de marronnier

Tous les marronniers sont malades. La "mineuse du marronnier" les attaque. Ce papillon et sa chenille ne tuent pas les arbres, comme le fit la graphiose qui a fait disparaitre la plupart de nos ormes dans les années 1970!

La graphiose de l'orme

Pourtant, regardez bien : les marronniers sont jaunes bien avant l'automne! Les feuilles, privées de sève, dessèchent!

Les marronniers rouges, assez fréquents dans nos parcs, résistent beaucoup mieux que les marronniers blancs.


mardi 8 septembre 2009

Taxe ou impot?

La taxe carbone serait un prélèvement sur les productions polluantes, reversé aux citoyens pour effectuer des travaux de réduction de l'effet de serre (isolation, choix d'énergies renouvelables...)



L'impot de solidarité écologique serait un prélèvement effectué par l'État pour financer les transports non polluants, les constructions à haute qualité environnementale, etc.

Différence : la taxe revient vers ceux qui la paient mais en feront-ils un usage écologique? L'impot sert à payer l'adaptation de nos sociétés à une nouvelle donne énergétique, mais qu'est-ce qui garantit que l'État, comme souvent, n'utilisera pas les fonds autrement?

Qu'il faille payer les changements indispensables. Soit. Qu'il faille s'en remettre à ceux qui ont pollué (les grandes entreprises et l'agriculture intensive) ou à ceux qui en étaient solidaires (les États dits industrialisés) n'est pas très logique!

Le fruit mûrit. Il n'est pas mûr. ce qui sera annoncé, la semaine prochaine, par Nicolas Sarkozy sera, comme d'habitude, ambigu : une dose de réalisme pour une dose d'encouragement aux riches. Ceux qui paieront le plus ne seront pas les pollueurs.



C'est fort de ces repères qu'il nous faut réfléchir à toute forme de taxe carbone. Il faut que s'en mêlent les modestes et les artisans : ceux qui ont plus de savoir faire qu'on ne croit. Exemple : va-t-on aider ceux qui peuvent et savent produire une alimentation proche de chez eux? (Jardinage, élevage, fleurissement...) Va-t-on aider ceux qui peuvent et savent produire une énergie autonome (éoliennes, panneaux solaires, moulins, biomasse)?



Cela gêne que ce soit gratuit ou presque une fois les installations réalisées. Il faudra bien y venir...

lundi 7 septembre 2009

Rentrée 2009-2010 : tout se grippe!

Allez les vieux! À la "piquouse" contre la grippe!
Non pas celle contre H1N1; ça c'est pour les jeunes, trop fragiles.
Seulement la grippe ordinaire, celle qui tue 1000 fois plus.
(3 morts H1N1, actuellement, contre 3000 morts "ordinaires", l'an passé!)


Piquons, masquons, lavons ces jeunes qui propagent la grippe!

Il parait qu'en octobre 94 millions de doses seront prêtes et disponibles!
Pour qui? Pour ceux des habitants de la France qui le voudront bien.
Ce ne sera pas obligatoire, mais vivement conseillé. Et si ça ne sert à rien?
Eh bien, on aura sauvé des emplois dans l'industrie pharmaceutique...

Les zélés seront piqués trois fois.
Une fois "ordinairement et deux fois (avec le rappel) pour H1N1!
Il faut, en effet, être "piqué" pour accepter ça au nom de la sécurité (sociale)!
Et puis, après, nous dit-on, payer bientôt 25% plus cher le forfait hospitalier!


Le professeur Marc Gentilini, ancien président de la Croix Rouge

Le professeur Gentilini, avec mille précautions, explique la situation :
Ou bien, H1N1 n'est pas grave et ça ne sert à rien...
Ou bien H1N1 devient très grave et ça ne servira à rien...
Quant au vaccin, il n'est pas sans risque!

Conclusion : on affole pour rien.
Si le virus ne mute pas, c'est beaucoup moins grave que la grippe annuelle.
Si le virus mute, nos petites digues contre le tsunami seront emportées.
Mais rien n'indique que cela va muter nous dit-on, dans la célèbre revue Nature.


Nous masquerait-on la vérité scientifique?

Alors...? Ne nous laissons pas influencer par des médias aux ordres!
Le contre feu de la grippe cache la gravité de la crise économique.
On risque plus pour son emploi en France que pour sa vie.
Encore que... n'avoir plus rien pour vivre tue plus surement qu'une grippe...



jeudi 3 septembre 2009

Taïwan 2009

Je suis allé presque trois semaines à Taïwan pour participer à une Université d'été. J'y ai fait des découvertes. Je les partage, brièvement.


Taïwan, île moderne tropicale.

La première découverte fut que la modernité la plus extrême peut faire bon ménage avec la plus ancienne tradition. Nanotechnologies et bouddhisme peuvent aller ensemble.

La seconde découverte fut que la Chine va peser sur la vie du monde entier et que le conflit entre nationalistes et communistes est déjà dépassé. On peut même se demander si la "petite" île de Taïwan (hier appelée Formose) et la toute petite île de Kinmen (hier appelée Quemoy) -où je me suis rendu en avion- ne sont pas déjà intégrées à la Chine, (mais pas politiquement : économiquement, culturellement et ethniquement). L'influence des 24 millions de Taïwanais sur les 1,3 milliard de Chinois continentaux est bien plus grande que nous ne le pensions.


Taïpei, la capitale moderne et traditionnelle

La troisième découverte est que la nature tropicale, si elle n'interdit pas la vie urbaine la plus sophistiquée, marque le climat, les paysages, la faune et la flore. Taïwan est l'île du monde qui compte le plus d'oiseaux. C'est une montagne dans la mer. Les villes sont sur les côtes. Le reste de l'île est pentu, gorgé d'eau, laissé aux Aborigènes, est très beau et très instable (tremblements de terre et typhons y font des ravages).


Taïwan connait des typhons ravageurs

Voir le monde depuis les antipodes modifie l'idée qu'on s'en fait. Le voyage, si possible en échappant au tourisme traditionnel, est une nécessité pour continuer à penser la vie et l'histoire de notre humanité.

Jean-Pierre