jeudi 3 octobre 2013

Belle année pour les mycologues



Voici une année exceptionnelle : douceur et humidité égale poussée de champignons. Sommes-nous entrés dans une période plus chaude ? Alors, nous pourrions voir apparaître des espèces habituellement plus méridionales, telle que, espérons le, l'Amanite des Césars...

Nous ne sommes pas des scientifiques, de véritables mycologues, pourtant, depuis fort longtemps, nous nous sommes intéressés à ces drôles de végétaux (mais s'agit-il de végétaux, eh bien, non!), ces bizarres... animaux (mais s'agit-il d'animaux, eh bien, non!), bref ces curieuses productions de la nature qui vivent sans se faire voir et qui, un jour, surgissent, presque toute l'année mais surtout au début de l'automne.

Nous sommes troublés étonnés, parfois émerveillés par ces apparitions colorées, minuscules ou géantes que nos randonnées nous révèlent. Car nous avons commencé par les trouver sur notre chemin. Nous avons aussi fait la rencontre de champignons. Ils font partie de notre culture : nous les photographions, nous les admirons, nous voulons les... manger. Et là commence la nécessité d'identifier pour ne commettre aucune imprudence. Voilà comment nous sommes devenus des amateurs éclairés, sans plus.

Nos expositions annuelles ont un sens. Nous disons à ceux qui nous rendent visite : regardez ce que vous ne regardez pas, d'habitude ; apprenez la base : ce qui est à coup sûr sans danger et ce qui peut empoisonner ; prenez plaisir à admirer des formes très variées et non durables ; trouvez là pourquoi la nature est si belle, si complexe et si fragile ; ne soyez pas que des consommateurs ; soyez aussi des... contemplatifs ! Les apprentis mycologues sont, peu ou prou des écologistes.

Peut-on faire un pas de plus : oui. Certains de nous sont passés de l'observation curieuse à la passion et, faute d'avoir fait les études qui font le mycologue de profession, ils ne cessent d'élargir leur savoir et trient, classent, recherchent, accumulent les images, partagent leurs connaissances.

Le seul fait que le mycelium soit souterrain, oublié, caché, mais bien réel, sous nos pas, est un mystère. Les 80 000 champignons ont un mycélium, mais plus ou moins 10 000 seulement possèdent un sporophore visible. Sur Wikipedia, on lit : « Ce qu'on appelle couramment champignon n'est en fait que la fructification temporaire et visible, le sporaphore (autrefois appelé carpophore), d'un organisme à caractère plus durable et plus discret dont la structure habituellement filamenteuse constitue le mycélium Il se présente souvent sous forme d'un pied (le stipe) portant un chapeau. D'autres silhouettes de sporophores sont bien connues : en forme de petits buissons (les clavaires), de langues sur le tronc des arbres (les fistulines), de coupes (les pézizes),de sphères (les vesses de loup), etc... ».

Par la mycologie, nous approchons un peu le mystère de la vie. Ils nous rappellent que l'homme ne maîtrise pas tout (la plupart des champignons ne peuvent être cultivés). Ils nous ouvrent les portes de l'art (par les exceptionnels jeux de formes et de couleurs). Ils nous offrent des plaisirs (notamment gustatifs, si nous n'en abusons pas).!

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